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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 19:17

Si vous êtes créateur d'une entreprise individuelle commerciale

 

 

 

vous devez accomplir certaines formalités par l'intermédiaire du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent, ou du greffe du tribunal de commerce du lieu d'implantation qui transmet les éléments du dossier de création au CFE. D'autres démarches sont effectuées par le créateur lui-même.  

 

Le CFE compétent est celui où votre établissement principal est situé. Le CFE de la CCIP vous permet d'effectuer les déclarations juridique, fiscale, sociale, administrative et statistique, auxquelles vous êtes tenu lors de la création d'une entreprise.  

 

Il s'agit principalement de :

 

  • Votre immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) : elle doit être demandée, au plus tard, dans les quinze jours de votre début d'activité. Le CFE délivre alors un récépissé de dépôt de dossier de création d'entreprise portant la mention " en attente d'immatriculation ". Ce document vous permettra d'accomplir les demandes préalables et nécessaires à l'exercice de votre activité ;
  • Votre inscription au Répertoire " SIRENE " des entreprises et des établissements, tenu par l'INSEE. Cet organisme attribue à des fins statistiques un code APE (Activité Principale Exercée) à partir de la Nomenclature d'Activité Française (NAF) et un identifiant unique de 9 chiffres (n° SIREN) ;
  • Votre déclaration d'existence au service des impôts ;
  • Votre immatriculation aux régimes d'assurance maladie-maternité et d'assurance-vieillesse des non-salariés et de votre affiliation à une caisse d'allocations familiales auprès du Régime Social des Indépendants (RSI).

 

En outre, si vous employez un ou plusieurs salariés, le CFE se chargera de transmettre votre déclaration de première embauche à l'inspection du travail, à l'URSSAF et auprès de Pôle Emploi.

 

D'autres formalités doivent être accomplies directement par le créateur. Il s'agit de formalités administratives (par exemple si le créateur ne dispose pas à titre personnel d'un compte bancaire, l'ouverture d'un compte bancaire), mais aussi d'ordre social (adhésion à un régime de protection sociale complémentaire).

Si vous optez pour le statut d'auto-entrepreneur

 

 

Cela suppose que vous exerciez une activité commerciale à titre principal ou complémentaire. Vous êtes dispensé de vous immatriculer au registre du commerce et des sociétés sous réserve d'opter pour le régime social dit du micro-social.

 

Pour ce faire, vous devez procéder à une déclaration d'activité au centre de formalités des entreprises de la Chambre de commerce et d'industrie compétente.

Il est à noter que l'absence d'immatriculation ne dispense pas le créateur de respecter les obligations (notamment de diplômes ou d'expérience professionnelle) attachées à l'exercice de certaines activités dites réglementées (par exemple, agent immobilier, agent de voyages).

 

Si vous constituez une société

 

 

Vous devez, avant de déposer votre dossier de constitution au CFE ou au greffe du tribunal de commerce compétent, accomplir certaines démarches et rédiger (ou faire rédiger) des actes.

 

Le dépôt des fonds correspondant aux apports en numéraire s'effectue, dans les huit jours de leur réception pour le compte de la société en formation par les personnes qui les ont reçus, soit à la Caisse des dépôts et consignation, soit chez un notaire, soit dans une banque ou une entreprise d'investissement. La mention du dépôt doit figurer dans les statuts.

 

Dans les SARL, les parts sociales représentant des apports en numéraire doivent être libérées d'au moins un cinquième de leur montant ; la libération du surplus devant intervenir dans un délai de 5 ans à compter de l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés.

 

Vous devez, ensuite, établir les statuts de la société par acte notarié ou sous seing privé et procéder à leur enregistrement, dans un délai d'un mois après leur signature auprès du service des impôts des entreprises (SIE) dont vous relevez.

 

Il convient également de procéder à l'insertion d'un avis de constitution dans un journal d'annonces légales situé dans le département du siège social.

 

Une fois ces formalités accomplies, vous pourrez effectuer auprès du CFE compétent, ou du greffe du tribunal de commerce, les démarches d'immatriculation de votre société. Un dossier composé d'un formulaire unique (MO) et d'une liste des pièces et actes requis pour la constitution de votre société vous sera remis.

 

Votre dossier, dûment contrôlé par le CFE est transmis aux différents organismes concernés pour :

 

  • L'immatriculation de votre société au RCS ;
  • Son inscription au répertoire SIRENE des entreprises tenu par l'INSEE ;
  • Sa déclaration d'existence auprès des contributions directes et indirectes ;
  • Et, le cas échéant, selon le type de société, les formalités sociales auxquelles sont tenus certains dirigeants sociaux (exemple : gérant majoritaire de SARL).

 

Après l'immatriculation de votre société au registre du commerce et des sociétés, il revient au greffier de procéder à une insertion au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC).

 

Remarque : l'EURL et la SASU dont l'associé unique est une personne physique gérante de l'entreprise, bénéficient d'un allégement du régime de publicité légale (dispense au BODACC).

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 19:07

Lors du dépôt de votre dossier de création d'entreprise, vous devrez choisir le régime d’imposition des bénéfices ainsi que celui de la TVA. Pour vous aider, voici un panorama des principales dispositions fiscales applicables à votre entreprise.

Lors du dépôt de votre dossier de création d'entreprise (formulaire M0 ou P0) au Centre de formalités des entreprises (CFE) compétent, vous devrez déterminer le régime d'imposition des bénéfices ainsi que le régime d'imposition de la TVA de votre entreprise.

Sachez que vous relevez d'un régime de plein droit mais que vous pouvez, sous conditions, opter pour d'autres régimes plus adaptés à votre situation.

Votre choix devra tenir compte, notamment, de :

  • La forme de l'entreprise créée (exercice de l'activité en nom propre (EI ou EIRL) ou sous forme de société commerciale (EURL, SARL, SA, etc.) ;
  • Votre chiffre d'affaires prévisionnel ;
  • La nature de l'activité exercée.

Remarque : depuis le 1er janvier 2009, le statut d'auto-entrepreneur permet à tout salarié, retraité, demandeur d'emploi ou étudiant d'exercer une activité commerciale ou artisanale :

  • En se déclarant auto-entrepreneur ;
  • En respectant les seuils de chiffre d'affaires de la micro-entreprise (Cf. Imposition des bénéfices ci-après) ;
  • En bénéficiant de la franchise de TVA (Cf. Régime de la TVA ci-après) ;
  • En choisissant, sous certaines conditions, de payer l'impôt sur le revenu au taux forfaitaire de 1% ou de 1,7% du chiffre d'affaires selon la nature de l'activité exercée. Ce versement libératoire s'effectue au choix par mois ou par trimestre.

Imposition des bénéfices

Nous nous en tiendrons ici aux activités à caractère commercial ou industriel qui relèvent du CFE des chambres de commerce et d'industrie. Pour les activités libérales ou artisanales, nous vous renvoyons respectivement aux CFE des URSSAF ou des chambres de métiers et de l'artisanat.

La détermination de votre régime d'imposition se fait en deux étapes. Il convient de déterminer :

  • En premier lieu, le type d'imposition de vos bénéfices (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) ;
  • En second lieu, votre régime d'imposition (micro-entreprise ou régime réel).
Impôt sur le revenu (IR)

Si vous exercez votre activité en entreprise individuelle ou si vous êtes une personne physique associée d'une société soumise à l'IR de plein droit (EIRL, EURL, SNC...) ou sur option (SARL, SA, SAS – cf. infra tableau récapitulatif des impositions envisageables), les bénéfices réalisés sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Les résultats sont imposés directement entre les mains de l'entrepreneur individuel ou de chacun des associés en proportion de leur part dans le capital de la société.
Si aucun bilan n'est dressé par la société au cours de l'année de sa création (N), l'impôt dû au titre de cette année N est calculé sur les bénéfices réalisés entre le commencement des opérations et le 31 décembre de cette même année N. Ces bénéfices viennent ensuite en déduction des résultats du bilan (N+1) dans lequel ils sont compris.

Remarque : Depuis le 1er janvier 2009, les entrepreneurs individuels ont la possibilité d'opter pour un versement libératoire de l'impôt sur le revenu. Trois conditions seront exigées :

  •  
    •  
      •  
        • Etre soumis au régime fiscal des micro-entreprises (cf. infra, les différents régimes d'imposition) ;
  • Avoir opté pour le régime " micro-social " (cf. fiche n°7) ;
  • Le revenu fiscal de référence du foyer au titre de l'avant-dernière année doit être inférieur ou égal, pour une part de quotient familial, à la limite supérieure de la troisième tranche du barème de l'impôt sur le revenu de l'année précédant celle au titre de laquelle l'option est exercée. Cette limite est majorée respectivement de 50 % ou 25 % par demi-part ou quart de part supplémentaire.

Exemple : la limite supérieure de la troisième tranche du barème de l'impôt sur le revenu pour 2011 relatif aux revenus de 2010 est fixée à 26 030 euros. Par conséquent, le montant des revenus du foyer fiscal, au titre de l'année 2010, d'un créateur d'entreprise souhaitant exercer cette option en 2012 doit être inférieur à :

  • 26 030 euros s'il est célibataire sans enfant ;
  • 52 060 (26 030 x 2) s'il est marié ou pacsé sans enfants ;
  • etc.

Les versements libératoires sont effectués mensuellement ou trimestriellement par le contribuable au fur et à mesure de la réalisation de son chiffre d'affaires. Ils correspondent à une fraction de :

  • 1 % du chiffre d'affaires s'il s'agit d'entreprises dont l'activité principale est la vente de marchandises ou la fourniture de logements ;
  • 1,7 % du chiffre d'affaires pour les activités de prestations de services.

Ce régime est également ouvert aux " auto-entrepreneurs " répondant aux conditions énumérées ci-dessus.

Impôt sur les sociétés (IS)

Si vous décidez de constituer une société commerciale (par exemple SARL, SA, SAS, EIRL) soumise à l'IS, celle-ci acquittera elle-même l'impôt sur les bénéfices, en tant que personne morale distincte de ses associés.

Les sociétés nouvelles sont dispensées du versement d'acomptes d'IS jusqu'à la clôture de leur premier exercice.

Par ailleurs, elles ne sont pas tenues de déposer leurs comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) au cours de la première année civile d'activité (N). La date du premier paiement d'IS est reportée au plus tard au 31 décembre de l'année N+1. Aucune imposition ne sera alors établie au titre de l'année N.

Le taux de l'IS est de 33,33 %. Pour les sociétés contrôlées à 75 % par des personnes physiques, dont le chiffre d'affaires HT est inférieur à 7 630 000 euros et dont le capital est entièrement libéré à la clôture de l'exercice, le taux d'IS est ramené à 15 % dans la limite de 38 120 euros de bénéfice. Au-delà, les bénéfices sont taxés à 33,33 %.

La société est également redevable d'une imposition forfaitaire annuelle (IFA) dont le montant établi forfaitairement varie en fonction du chiffre d'affaires. Cet impôt constitue une charge de l'entreprise qui vient diminuer son bénéfice imposable.

L'IFA n'est pas due par les sociétés :

  • Dont le chiffre d'affaires est inférieur à 15 000 000 euros ;
  • Ou dont le capital est constitué pour moitié au moins par des apports en numéraire, pour les trois premières années d'activité ;
  • Ou installées dans certaines zones du territoire (voir la rubrique avantages fiscaux).
  • Ou en liquidation judiciaire pour la période postérieure au jugement déclaratif de liquidation.

Par ailleurs, si les associés d'une société soumise à l'IS décident lors de l'assemblée annuelle d'approbation des comptes de procéder à une distribution de dividendes, la part revenant à chacun doit être reportée dans sa déclaration de revenus n°2042 et sera imposée en tant que revenus de capitaux mobiliers (RCM). Les distributions mises en paiement bénéficient en principe d'un abattement de 40 % et de l'abattement général de 1 525 ou 3 050 euros (selon la situation familiale).

Depuis le 1er janvier 2008, les associés peuvent toutefois préférer opter pour un prélèvement forfaitaire libératoire porté de 19 % à 21 % (depuis le 1er janvier 2012), auquel s'ajoutent les prélèvements sociaux (13,5%), soit un taux d'imposition de 34,5 %. L'option est globale et ne permet pas au contribuable de bénéficier des abattements pour ses autres distributions au cours d'une même année.

Ce tableau reprend le type d'imposition envisageable (IR ou IS) en fonction de la forme de société choisie

(1) EURL dont l'associé unique est une personne morale est soumise de plein droit à l'IS.
(2) SARL formée entre parents en ligne directe, entre frères et soeurs, entre conjoints ou entre partenaires liés par un PACS.
(3) Pour exercer l'option, la société doit remplir les conditions suivantes :

  • exercer à titre principal une activité industrielle, commerciale, agricole ou libérale, à l'exclusion de la gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier ;
  • employer moins de 50 salariés et réaliser un chiffre d'affaires annuel ou un total bilan inférieur à 10 millions d'euros au cours de l'exercice ;
  • être créée depuis moins de cinq ans (cette condition s'appréciant à la date d'ouverture du premier exercice d'application de l'option) ;
  • ses titres ne doivent pas être admis aux négociations d'un marché d'instruments financiers ;
  • son capital et ses droits de vote doivent être détenus à hauteur de 50 % au moins par une ou plusieurs personnes physiques et à hauteur de 34 % au moins par une personne ayant, au sein de la société, la qualité de président, directeur général, président du conseil de surveillance, membre du directoire ou gérant. Il est tenu compte des droits détenus par les membres de leur foyer fiscal.

Les différents régimes d'imposition

Une fois déterminé l'impôt sur les bénéfices dont vous serez redevable (IR/BIC ou IS), vous devrez formuler un choix au CFE (qui transmettra aux services fiscaux) en matière de régime d'imposition.

Le principal critère de distinction reste celui du montant du chiffre d'affaires (prévu ou réalisé) de l'entreprise.


Compte tenu du gel des tranches du barème de l'impôt sur le revenu, opéré par la loi de finances pour 2012, les seuils et limites de chiffre d'affaires restent inchangés.

Le régime des " micro-entreprises " (BIC)

Il est applicable aux entreprises individuelles ou auto-entreprises dont le chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excède pas :

  • 81 500 euros pour les entreprises d'achat-revente, ventes de denrées à emporter ou à consommer sur place, prestations d'hébergement ;
  • 32 600 euros pour les entreprises de prestations de services.

Les recettes brutes sont reportées sur la déclaration annuelle des revenus n° 2042 et sont imposées après application d'un abattement forfaitaire de 71 % pour les entreprises de vente de marchandises ou de prestations d'hébergement et de 50 % pour les prestataires de services (pour mémoire, les bénéfices non commerciaux - BNC - bénéficient d'un abattement forfaitaire de 34 %).

Le régime réel simplifié

Le résultat est établi d'après une comptabilité précise mais allégée. Il est déterminé en tenant compte des charges réellement supportées.

Le régime simplifié constitue le régime de droit commun pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 777 000 euros HT pour les entreprises d'achat-revente et 234 000 euros HT pour les entreprises de prestation de services. Ce régime est ouvert sur option aux entreprises relevant normalement du régime micro.

Le régime réel normal

Au delà des limites fixées pour le réel simplifié, le régime du réel normal s'applique. Le régime est également applicable, sur option, aux entreprises relevant du régime micro-entreprise ou du régime simplifié.

Le résultat est établi d'après une comptabilité précise et régulière, plus détaillée que pour le régime simplifié : davantage de tableaux comptables et fiscaux sont à joindre à la déclaration de résultat. Comme pour le réel simplifié, le résultat est également déterminé en diminuant le chiffre d'affaires de l'ensemble des charges d'exploitation réellement supportées.

Ce tableau reprend de façon synthétique les régimes d'imposition dont vous relevez de plein droit et ceux pour lesquels vous pouvez opter, en fonction de l'activité exercée et du chiffre d'affaires prévu ou réalisé :

 

Régimes d'imposition à la TVA

Rappel: les démarches auprès des organismes ou administrations que les entreprises doivent effectuer lors de leur création sont centralisées au CFE.

Ainsi, la déclaration d'existence et d'identification que tout nouvel assujetti à la TVA doit remplir est à déposer directement au CFE.

Sachez que le régime de TVA suit de plein droit le régime d'imposition des bénéfices. Il est déterminé en fonction de la forme de l'entreprise (entreprise individuelle, société de personnes ou société de capitaux) et du chiffre d'affaires prévisionnel. Les limites de chiffre d'affaires sont les mêmes en matière d'imposition de bénéfices et de TVA (par exemple : pour le régime micro-entreprise comme pour la franchise en base de TVA, le chiffre d'affaires doit être inférieur à 81 500 euros pour l'activité de vente de marchandises ou de fourniture de logement et inférieur à 32 600 euros pour les prestations de services).

Vous pouvez néanmoins opter pour d'autres régimes plus adaptés à votre situation et même, parfois, dissocier le régime d'imposition des bénéfices du régime de TVA.

De plein droit ou sur option, il existe trois régimes déclaratifs en matière de TVA :

  • La franchise en base ;
  • Le régime réel simplifié ;
  • Le régime réel normal.
Franchise en base

Une entreprise soumise au régime des micro-entreprises est nécessairement en franchise en base de TVA.

Les sociétés commerciales exclues du régime des micro-entreprises (SARL, EURL, SA, etc.) peuvent néanmoins opter pour la franchise en base, à condition d'avoir un chiffre d'affaires inférieur à 81 500 euros ou 32 600 euros, selon le type d'activité exercée (vente de marchandises et fourniture de logement ou prestations de services).

Les entreprises en franchise de TVA sont dispensées de déclarer et de reverser cette taxe à l'administration fiscale, mais ne peuvent corrélativement ni la facturer à leurs clients ni pratiquer elles-mêmes de déduction de TVA.

Régime réel simplifié

Les entreprises qui relèvent du régime réel simplifié n'ont pas de déclaration de TVA à remplir au cours de l'année. Elles sont simplement tenues au paiement d'acomptes trimestriels en avril, juillet, octobre et décembre et doivent déposer une déclaration annuelle (CA 12) qui régularise, le cas échéant, les acomptes versés pendant l'année.
Les nouveaux redevables sont autorisés, lors de leur première année d'imposition, à acquitter la TVA par acomptes trimestriels dont ils déterminent eux-mêmes le montant dont chacun doit représenter au moins 80 % de l'impôt réellement dû pour le trimestre correspondant.

Les entreprises sont dispensées du versement d'acomptes lorsque la TVA due au titre de l'exercice précédent est inférieure à 1 000 euros. Dans ce cas, le montant total de l'impôt exigible est acquitté lors du dépôt de la déclaration annuelle.

Régime réel normal

Les entreprises qui relèvent du régime réel normal doivent souscrire une déclaration mensuelle de TVA (CA 3) reprenant les opérations effectuées au cours du mois précédent et ensuite verser l'impôt correspondant. Cette déclaration peut être souscrite chaque trimestre si la TVA due annuellement est inférieure à 4 000 euros.

Les entreprises relevant du régime réel simplifié peuvent, sur option valable deux ans, choisir de faire des déclarations mensuelles CA 3 (régime du " mini réel ")

Avantages fiscaux

Réduction d'impôt au titre des souscriptions en numéraire au capital de PME

Si vous souscrivez au capital initial (ou à une augmentation de capital) d'une PME non cotée, soumise à l'IS, détenue à hauteur de 75 % au moins par des personnes physiques ou par des sociétés répondant à la définition de PME et employant au moins deux salariés à la clôture de son premier exercice, vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 22 % du montant de vos versements, retenus dans une limite de 20 000 euros pour un célibataire et 40 000 euros pour un couple marié ou lié par un Pacs, soit une réduction maximum d'impôt de 5 000 et 10 000 euros. Cet avantage fiscal s'applique jusqu'au 31 décembre 2012 et est subordonné à un engagement de conserver les titres reçus jusqu'à la fin de la 5ème année suivant celle de la souscription.

Remarque : à compter du 1er janvier 2012, seules les souscriptions en numéraire au capital des PME en phase d'amorçage, de démarrage ou d'expansion ouvrent droit à une réduction d'impôt.
Afin de bénéficier de cette réduction, il convient de souscrire au capital initial ou à une augmentation de capital d'une PME non cotée, soumise à l'IS, répondant à la définition de PME, créée depuis moins de 5 ans, comportant moins de 50 salariés et ayant un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros.
Vous pouvez, alors, bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 18% du montant de vos versements, retenus dans la limite de 50 000 euros pour les célibataires et 100 000 euros pour un couple marié ou pacsé, soit une réduction d'impôt maximum de 9 000 euros et 18 000 euros.

Réduction d'impôt pour emprunt contracté pour la reprise d'une PME

Si vous contractez, jusqu'au 31 décembre 2011, un emprunt pour acquérir, dans le cadre d'une opération de reprise d'une société non cotée passible de l'impôt sur les sociétés, vous bénéficiez d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 25% des intérêts payés au cours de l'année, retenus dans la limite de 20 000 € pour un célibataire et de 40 000 € pour un couple marié ou pacsé. La réduction maximale annuelle est donc de 5 000 € ou 10 000 €.

Réduction d'impôt pour aides à la création d'entreprise

Une réduction d'impôt de 1 000 € est accordée à toute personne qui, en qualité de tuteur, apporte bénévolement son aide à certains créateurs ou repreneurs d'entreprise au démarrage de leur activité (chômeurs, bénéficiaires du RSA, par exemple).

L'accompagnateur bénévole doit, entre autres, justifier d'une expérience professionnelle le rendant apte à exercer cette fonction d'accompagnement à la création d'entreprise. Le montant est porté à 1 400 € lorsque l'aide est apportée à une personne titulaire de l'allocation aux adultes handicapés (AAH).

Une convention doit avoir été signée entre le créateur ou repreneur et le tuteur (qui devra être agréé par un réseau d'appui à la création ou au développement des entreprises ou par la maison de l'emploi dont il relève) au plus tard le 31 décembre 2011. La maison de l'emploi n'a plus à être partie à la convention. La durée minimale de la convention est de 2 mois renouvelable dans la limite globale de 3 ans.

Par ailleurs, la réduction d'impôt s'applique également à la personne qui apporte son aide bénévole au repreneur de sa propre entreprise. Dans une telle situation, la condition tenant à la qualité de chômeur ou de titulaire de minima sociaux n'est pas exigée.

La réduction d'impôt est accordée pour moitié au titre de l'année au cours de laquelle la convention est signée et, pour la seconde moitié, au titre de l'année au cours de laquelle la convention prend fin.

Allégements prévus pour les entreprises nouvelles installées dans certaines zones du territoire

Sous certaines conditions très restrictives, des allégements de l'impôt sur les bénéfices, d'une durée en principe de cinq ans, sont réservés, aux entreprises créées dans :

  • Des " zones d'aide à finalité régionale " qui remplacent depuis le 1er janvier 2007 les zones éligibles à la prime d'aménagement du territoire (PAT) et les territoires ruraux de développement prioritaire (TRDP). Elles ont été définies par le décret n° 2007-732 du 7 mai 2007 (JO n° 207 du 8 mai 2007 p. 8167).
  • Des zones urbaines sensibles (ZUS), caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d'habitat dégradé, au sein desquelles se trouvent des zones de redynamisation urbaine (ZRU).

Ces allégements concernent les entreprises soumises à un régime réel d'imposition dont l'activité est industrielle, commerciale ou artisanale, mais aussi les entreprises exerçant une activité non commerciale créées sous forme de sociétés soumises à l'IS et employant au moins trois salariés et qui se créent jusqu'au 31 décembre 2013.

Ils prennent la forme d'une exonération totale d'impôt sur les bénéfices (IR ou IS et imposition forfaitaire annuelle) les deux premières années d'activité suivie d'une exonération partielle. En effet, l'impôt sera calculé sur 25 % du bénéfice la troisième année, 50 % la quatrième année et 75 % la cinquième année.

Ce dispositif est soumis aux limitations prévues par le règlement communautaire relatif aux aides dites " minimis ". Ainsi, l'avantage fiscal résultant de l'exonération d'impôt ne peut excéder 200 000 euros sur une période de trois exercices. Ce plafond s'applique à toutes les autres aides perçues par l'entreprise et qui sont placées sous cette réglementation.

Parmi les ZRU se trouvent des zones franches urbaines (ZFU) qui bénéficient d'un régime propre d'allégement d'impôt sur les bénéfices (article 44 octies A du CGI). Ainsi, les PME qui se créent dans des ZFU jusqu'au 31 décembre 2014 jouissent d'une exonération totale d'impôt sur les bénéfices (IR ou IS et imposition forfaitaire annuelle) pendant 5 ans suivie d'une période d'abattement dégressif sur 9 ans. Le bénéfice exonéré ne peut excéder 100 000 euros par an majoré de 5 000 euros par nouveau salarié embauché à temps plein pendant une période d'au moins six mois, lorsque celui-ci est domicilié dans une ZUS ou ZFU.

Il existe d'autres exonérations dans le cadre de l'aménagement du territoire. Elles portent sur la contribution économique territoriale (elle remplace l'ancienne taxe professionnelle depuis le 1er janvier 2010), la taxe foncière et certaines taxes de nature immobilière.

Autres impôts

Contribution économique territoriale (CET)

Elle remplace la taxe professionnelle depuis le 1er janvier 2010. Elle est assise sur deux impôts : la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). La première correspond à l'ancienne taxe professionnelle, basée sur le foncier, moins –c'est là la grande nouveauté- les équipements et biens mobiliers (par exemple matériel, outillage) qui ne sont donc plus pris en compte pour le calcul de cette cotisation. La deuxième concerne les entreprises commerciales réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 152 500 €. La CVAE de l'entreprise est égale à 1,5 % de sa valeur ajoutée, qui est égale à la différence entre le chiffre d'affaires et les charges externes (par exemple achat de marchandises, variation négative des stocks, taxe sur le chiffre d'affaires).

Elle reste due, en principe, par toutes les personnes physiques ou morales, qui exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée. Il s'agit d'un impôt local, acquitté annuellement dans chaque commune où le redevable dispose de locaux ou de terrains. Les exonérations temporaires (auto-entrepreneur) ou permanentes (artisan), lieu d'imposition et obligations déclaratives prévues pour la taxe professionnelle sont maintenues pour l'essentiel.

Attention : l'auto-entrepreneur est exonéré de la contribution économique territoriale l'année de sa création et les deux années suivantes.

Taxe d'apprentissage

Le taux de cette taxe est égal à 0,5 % des salaires bruts, porté à 0,26 % pour l'Alsace-Moselle.

Il existe également une contribution additionnelle au développement de la taxe d'apprentissage dont le taux est fixé à 0,18%.

Les entreprises de 250 salariés et plus, ne respectant pas un certain seuil, sont soumises à la contribution supplémentaire à l'apprentissage.

Les auto-entrepreneurs sont, à compter du 1er janvier 2011, redevables de cette taxe. Le taux est de 0,10% pour ceux exerçant une activité de vente de marchandises, d'objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place ou une activité de fourniture de logement et de 0,20% pour les auto-entrepreneurs prestataires de services ou professions libérales, appliqué à leur chiffre d'affaires annuel.

La participation des employeurs à la formation professionnelle continue
Entreprises employant moins de 10 salariés

Elles doivent effectuer chaque année deux versements : l'un d'au moins 0,15 % des salaires versés pendant l'année au titre de la professionnalisation et du droit individuel à la formation et le second de 0,40% pour le financement des plans de formation des entreprises. Ces contributions (0,55% au total) doivent être versées à un organisme paritaire collecteur agréé par l'État avant le 1er mars de l'année suivant celle au titre de laquelle est due la participation. Ainsi, la participation due au titre de 2011 doit être acquittée avant le 1er mars 2012.

Entreprises employant de 10 à 19 salariés

Leur contribution est fixée à 1,05 % de la masse salariale (dont 0,15 % affectés au financement des contrats de professionnalisation ainsi qu'un droit individuel à la formation et 0,90 % à la formation professionnelle continue des salariés).

En outre, les employeurs qui, en raison de l'accroissement de leur effectif, atteignent ou dépassent au titre d'une année, pour la première fois, l'effectif de 10 salariés, restent soumis pour ladite année et les deux années suivantes au taux de participation des entreprises de moins de 10 salariés, soit à 0,55 % du montant des rémunérations. Les deux années suivantes, ces employeurs sont soumis à la participation des entreprises employant de 10 à 19 salariés, réduite de 0,3 % la quatrième année (soit une contribution de 0,75 % des rémunérations) et de 0,1 % la cinquième année (soit une contribution de 0,95 % des rémunérations).

Entreprises employant 20 salariés et plus

Leur contribution minimale à la formation continue est de 1,60 % de la masse salariale. Par ailleurs les employeurs qui atteignent ou dépassent pour la première fois l'effectif de 20 salariés sont soumis à la participation prévue pour les employeurs de 20 salariés et plus (soit une contribution de 1,60 % des rémunérations) réduite respectivement au titre de l'année où le seuil est atteint ou dépassé, de 0,4 % (soit une contribution de 1,20 % des rémunérations) puis de 0,2 % l'année suivante (soit une contribution de 1,40 % des rémunérations).

La participation des employeurs à l'effort de construction

Les entreprises employant au minimum 20 salariés sont soumises à l'obligation d'investir une fraction des salaires au titre de la participation à l'effort de construction de logements dite le " 1% logement ". Elle est acquittée dans les mêmes conditions que la participation à la formation professionnelle continue. La participation correspond à 0,45 % du montant des salaires bruts payés au cours de l'année précédente.

Droits d'enregistrement

Des droits d'enregistrement sont exigibles lors de la réalisation de certaines opérations liées à la vie de l'entreprise (constitution, augmentation ou réduction du capital, transformation, dissolution, notamment).

Acquisition de droits sociaux

L'acquisition de parts sociales (titres de SARL, EURL ou SNC par exemple) donne lieu au paiement par l'acquéreur, d'un droit de 3 % calculé sur le prix de cession diminué d'un abattement égal pour chaque part sociale, au rapport entre 23 000 euros et le nombre total de parts dans la société.

Les cessions d'actions (titres de SA, SAS), sont quant à elles soumises à un droit de 3 % pour la fraction d'assiette inférieure à 200 000 euros, 0,5% pour la fraction comprise entre 200 000 et 500 000 euros et 0,25% pour la fraction excédant 500 000 euros.

Acquisition de fonds de commerce

Lors d'une cession de fonds de commerce, de clientèle ou de droit au bail, l'acquéreur doit verser des droits d'enregistrement dont le montant global, calculé sur le prix de cession (ou valeur si celle-ci est supérieure) est de :

  • 0 % pour la fraction du prix inférieur à 23 000 euros ;
  • 3 % pour la fraction du prix comprise entre 23 000 euros et 200 000 euros ;
  • 5 % pour la fraction du prix supérieure à 200 000 euros.
Apport en société

Les apports (en numéraire ou en nature) réalisés par les associés fondateurs au moment de la constitution de la société sont exonérés de droits d'enregistrement s'ils s'engagent à conserver pendant trois ans les titres de la société reçus en contrepartie de l'apport.

Forme de société IR IS
Entreprise individuelle X
EIRL X Possibilité d'option sous certaines conditions
SNC X Possibilité d'option sous certaines conditions
EURL X Possibilité d'option sous certaines conditions lorsque l'associé unique est une personne physique(1)
SARL de famille Possibilité d'option X
SARL - SA - SAS Possibilité d'option sous certaines conditions X
Chiffre d'affaires activité de vente Chiffre d'affaires activité de prestation de services Forme juridique Régimes d'imposition
< 81 500 euros HT < 32 600 euros HT Entreprise individuelle (dont auto-entrepreneur) Micro-entreprise/versement forfaitaire libératoire
Option possible pour le réel simplifié ou le réel normal
< 81 500 euros HT < 32 600 euros HT Entreprise individuelle
EIRL
EURL
Sociétés de personnes
Sociétés de capitaux
Réel simplifié
Option possible pour le réel normal
Compris entre 81 500 et 777000 euros HT Compris entre 32 600 euros HT et 234 000 euros HT Entreprise individuelle
EIRL
EURL
Sociétés de personnes
Sociétés de capitaux
Réel simplifié
Option possible pour le réel normal
> 777 000 euros HT > 234 000 euros HT Toutes formes juridiques Réel normal obligatoire
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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 19:04

conciliateur

Avant de créer votre entreprise vous devez choisir sous qu’elle forme juridique vous allez l’exploiter.

 

Quels sont les avantages et inconvénients de chaque statut ? Lequel permet la meilleure optimisation fiscale et la protection du dirigeant ?

 

Poser le cadre juridique de votre entreprise est une étape obligatoire. Ce choix se fait à partir de la nature de votre activité, de la présence ou non d’associés, de votre souhait de protéger votre patrimoine personnel, de vos besoins en financement, … le statut choisi aura des incidences fiscales et sociales durant l’exploitation de votre entreprise.

L'Auto Entrepreneur, l'Entreprise Individuelle, l'EIRL, la SARL et l’EURL sont les solutions les plus couramment retenues par les repreneurs.

L'Auto Entrepreneur

Créé en 2009, le statut d'auto entrepreneur est destiné aux personnes souhaitant tester leur projet d'entreprise ou aux personnes souhaitant développer une activité complémentaire (salarié ou retraité).

Ce statut est destiné à des activités générant un chiffre d'affaires limité (de 32 à 81 K€ HT). Les obligations administratives et comptables sont réduites et simplifiées.

L'application de la TVA est particulière :

- la TVA sur ses investissements et achats n'est pas récupérable
- ses ventes son hors TVA

L'Entreprise individuelle

L'Entreprise Individuelle, est une forme juridique souple où le dirigeant dispose des pleins pouvoirs pour diriger seul son entreprise avec des règles de gestion simplifiées. Son entreprise et lui-même sont alors confondus en une seule entité et il dépend, à titre personnel, du régime social des indépendants (RSI).

En contrepartie, il est responsable des éventuelles dettes de l’entreprise sur ses biens personnels, y compris ceux acquis avec son conjoint en cas de régime de communauté réduites aux acquêts. Pour se prémunir d’une saisie sur ses biens fonciers, il peut procéder à une déclaration d’insaisissabilité devant notaire et à sa publication au bureau des hypothèques.

L'EIRL

L'Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) est une entreprise individuelle mais au fonctionnement proche de celui de l’EURL. L'intérêt de ce statut est de protéger ses biens personnels.

La SARL

Avec le statut de SARL, Société à Responsabilité Limitée, l’entreprise une « personne morale », possédant son propre patrimoine. En cas de problème, les biens personnels du chef d’entreprise sont à l’abri des créanciers professionnels, sauf s’il a commis des fautes graves en tant que dirigeant. En contrepartie, l’usage des biens de la société à des fins personnelles l’expose à des poursuites pour abus de biens sociaux.

Le gérant majoritaire de SARL est rattaché au régime des indépendants et fiscalement l’entreprise est soumise, au choix, à l’impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

La SARL permet également de reprendre une entreprise à plusieurs (de 2 à 100 associés). Ce choix implique certaines formalités : choix d’une dénomination sociale, d’un siège social, dépôt d’un capital…

L’EURL

L'EURL, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, est une SARL à associé unique. A ce titre, elle est soumise aux mêmes règles que la SARL mais avec un peu plus de souplesse.
Le montant du capital social est librement déterminé par l'associé unique et peut être composé d'apports :
- en numéraire (argent)
- en nature (matériel, brevet...)
- en industrie (compétences techniques...)

La responsabilité de l'associé unique est engagée à la hauteur du montant de ses apports. Il est rattaché au régime des indépendant et peut choisir entre l’imposition sur le revenu ou sur les sociétés.

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 17:52

C'est la loi de simplification administrative du 22 mars dernier : toutes les déclarations sociales actuelles, que ce soit annuelles ou mensuelles, seront remplacées par une DSN unique (Déclaration Sociale Nominative).

 

Sa mise en place sera obligatoire en 2015.

 

Globalement, la DSN donnera pour chaque salarié :

*  le montant des rémunérations versées au cours du mois précédent,

*  les dates d'entrée et de départ, les dates de suspension et de reprise du contrat de travail ainsi que la durée du travail.

 

L'employeur qui remplira sa DSN sera réputé, à l'issue d'un délai fixé par décret, avoir satisfait à la fourniture de :

  • la déclaration mensuelle des mouvements de main-d'œuvre,
  • l'envoi des attestations de salaire à la CPAM pour le calcul des indemnités journalières ainsi que des attestations à Pôle Emploi pour les allocations de chômage,
  • l'ensemble des déclarations URSSAF et Pôle Emploi pour les déclarations et les versements des contributions et cotisations sociales,
  • la déclaration annuelle des données sociales (DADS).
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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 17:43

Des consultations gratuites pour les entreprises en difficulté

 

Des permanences de consultations juridiques, économiques et comptables gratuites ont été mises en place par la Mairie de Paris avec l'Ordre des experts-comptables région Paris Ile-de-France et le Cercle des Juges Consulaires de Paris.

Dans la lignée des actions engagées pour soutenir l'économie et notamment celle des petites entreprises, l'Ordre des experts-comptables région Paris Ile-de-France, la Ville de Paris et le Cercle des Juges Consulaires de Paris ont mis en place collectivement depuis le début du mois de novembre 2011 des permanences de consultations juridiques, économiques et comptables au sein des Maisons des Entreprises et de l'Emploi de la Mairie de Paris (MDEE). L'idée est d'inciter les chefs d'entreprises souvent isolés dans leurs difficultés à venir en parler sous le couvert de l'anonymat, s'ils le souhaitent, aux professionnels de la gestion de crise que sont les juges consulaires honoraires (en retraite du Tribunal de Commerce) et les experts-comptables.

Ces consultations gratuites se déroulent sous la forme d'entretiens individuels menés par un ou deux professionnels en fonction des cas de figure rencontrés, leur objectif étant de faire le point sur la situation de l'entreprise, de leur apporter de l'information quant aux solutions envisageables, allant de la médiation du crédit au redressement judiciaire en passant par l'étalement des dettes sociales et fiscales par la CCSF (Commission des Chefs de Services Financiers). Comme le manque de financement est souvent le sujet principal, les professionnels feront également connaître aux chefs d'entreprise le dispositif d'obtention facilitée de crédits de montants inférieurs à moins de 25 000 € pour les TPE. Ce dispositif, déployé par le Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts Comptables, fait suite aux accords-cadres conclus avec certains grands réseaux bancaires de la place, tels que BPCE (Banque Populaire Caisse d'Epargne).

 

En pratique


Ces permanences sont assurées dans un premier temps au sein des MDEE des 13e et 18e arrondissements chaque mercredi de 9 h à 12 h 30 :
- MDEE du 13eme : 14/18 rue Auguste Perret 75013 Paris - Métro : Tolbiac ou Maison Blanche (ligne 7) - Olympiades (ligne 14)
- MDEE du 18eme : 164 rue Ordene 75018 Paris - Métro : Jules Joffrin (ligne 12) - Guy Môquet (ligne 13)
Pour prendre rendez-vous, un seul numéro : 01 55 04 31 58, et vous serez reçus dans une des deux MDEE en fonction de votre localisation géographique

Article publié par :
Les Echos Entrepreneur - 16/01/2012
par Isabelle Capet
 
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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:23

La conjoncture actuelle expose les entreprises à un risque client plus important. La mise en place d’un suivi précis des impayés permet d’en limiter l’impact fiscal.

Ce suivi précis est aujourd’hui réalisé par le biais d’outils de gestion permettant une traçabilité des règlements et des impayés de chaque client.

Afin de limiter les risque inhérents à une mauvaise gestion des impayés, il est ainsi impératif d’utiliser des applications tels que Sage Comptabilité 100, Ebp Comptabilité PRO, Ebp Comptabilité PME, Ciel comptabilité Evolution, Cegid Comptabilité, etc.

Le contexte économique actuel accroît le risque de défaillance de vos clients, d’où la nécessité de porter une attention plus importante à la gestion des créances douteuses et de respecter les règles fiscales qui s’y appliquent. Ceci d’autant que lors d’un contrôle fiscal, ce point est systématiquement examiné en détail.

Il est donc nécessaire d’anticiper en instaurant une politique de gestion interne des salariés permettant de justifier la dépréciation de vos créances et la récupération de la TVA. Toutefois, les décisions récentes en matière de jurisprudence démontrent que cela n’est pas toujours aisé.

Déduire la provision

Une entreprise est tenue de comptabiliser à l’actif de son bilan toutes les créances clients certaines dans leur principe, c’est-à-dire dont le montant n’est pas contesté par ceux-ci, quand bien même leur recouvrement serait incertain.

En contrepartie, l’entreprise est autorisée à déduire de son résultat imposable une provision correspondante à tout ou partie de la facture dont le recouvrement est compromis.

Pour cela le fisc impose que :

  • la créance soit justifiée, constatée à l’actif et ne résulte pas d’une gestion anormale,
  • les événements en cours à la clôture de l’exercice rendent la perte improbable,
  • le risque de non-recouvrement soit nettement précisé.

En pratique, la dépréciation est déterminée sur la base du montant H.T. de la créance. Elle peut être totale ou partielle. Elle doit, en principe, être justifiée créance par créance et non pas forfaitairement.

Cependant, le recours à une méthode statistique est autorisé lorsqu’il n’y a pas d’autre alternative, compte tenu notamment du nombre élevé de factures et de leur faible montant unitaire.

Prouver le caractère douteux d’une créance

Le caractère probable de non-recouvrement d’une créance est une question de fait qui a donné lieu à une jurisprudence abondante.

La dernière en date montre combien le fisc se montre exigeant concernant les justifications à apporter.

Une situation financière difficile

En l’espèce, l’entreprise en litige avec le fisc avait argué de la mauvaise situation financière de trois de ses clients pour déduire des provisions.

Elle avait, pour cela, produit des extraits Kbis établissant pour deux d’entre eux des résultats financiers négatifs depuis plusieurs années et la perte de la moitié des capitaux propres et, pour un autre, une absence d’activité.

Dans la lignée d’une décision antérieure du Conseil d’État, les juges ont estimé que ces circonstances ne suffisaient pas à démontrer le caractère douteux des créances.

Un argument insuffisant

Cette décision très sévère prouve, en tout état de cause, que la santé financière difficile d’un client ne suffit pas à attester le caractère douteux de la créance. Encore faut-il prouver que cette situation fragilise sa solvabilité et rend probable la perte totale ou partielle de la créance.

Il convient de retenir que la déduction d’une provision n’est pas subordonnée à l’engagement de poursuites judiciaires. En revanche, la situation financière dégradée d’un client, des retards de paiement de factures ou une mise en sommeil d’un client ne sont pas des raisons suffisantes pour justifier une provision.

Anticiper pour éliminer le risque

Pour réduire le risque fiscal lié au poste clients, la mise en place d’un suivi des créances douteuses est donc incontournable. La constitution d’un dossier solide pour justifier des provisions constituées est le seul moyen d’aborder en toute sérénité des éventuelles investigations du fisc.

Pour cela, des éléments de preuve précis quant aux difficultés financières persistantes d’un client et à l’insuccès des relances écrites effectuées doivent, par exemple, être recueillis.

Comment récupérer la TVA ?

Les créances définitivement irrécouvrables

Il ne suffit pas que la créance ait été provisionnée pour pouvoir récupérer la TVA initialement versée. Il faut prouver qu’il n’existe plus aucun espoir de pouvoir être réglé.

Le fisc est là-dessus très strict, puisqu’il faut pour cela justifier que toutes les voies de recours ont été utilisées et ont échoué, sauf le cas où la liquidation judiciaire du client a été prononcée, s’il a disparu sans laisser d’adresse ou a payé avec un chéquier volé.

Duplicata de facture

Il faut aussi un formalisme précis qui consiste à envoyer au débiteur un duplicata de la facture portant la mention « Facture demeurée impayée pour la somme de … euros (prix net) et pour la somme de … euros (TVA correspondante) qui ne peut faire l’objet d’une déduction (article 272 du CGI)) ».

Toutefois, comme le rappelle le Conseil d’État, le non-respect de ce formalisme ne peut à lui seul, motiver un redressement.

L’émission de ce duplicata est exigé en cas de liquidation judiciaire. A ce propos, le Conseil d’État vient de rappeler que dans ce cas, il est possible de produire la facture rectificative à tout moment en cours d’instance et, au plus tard, avant le 31 décembre de la deuxième année suivant celle au cours de la quelle le jugement de clôture des opérations de la liquidation est intervenu.

A noter

En présence de plusieurs créances irrécouvrables pour un même client, un état récapitulatif des factures impayées peut remplacer le duplicata pour chaque facture.

La récupération de la TVA se fait par voie d’imputation sur la TVA due au titre des opérations imposables (ligne 21 du cadre B de la déclaration CA3), ou de remboursement de crédit de taxe.

 

 

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